Bandes dessinées minimalistes |
| | Une définition de la BD minimaliste | |
| | Auteur | Message |
---|
sydn Admin
Messages : 134 Date d'inscription : 29/08/2007 Age : 43
| Sujet: Une définition de la BD minimaliste Jeu 20 Sep - 10:36 | |
| difficile de donner une définition précise du minimalisme sans l'enfermer dans des shémas et des codes contraires à toute liberté artistique...
En gros, pour faire simple, ou minimaliste, comme vous voulez, je dirais qu'il s'agit principalement de réduire la bande dessinée a sa forme d'expression la plus rudimentaire. En faire juste assez pour que ca soit compréhensible. Le minimalisme permet de revenir aux sources de la bande dessinées, codes graphiques, codes narratifs... et de se pencher sur les questions originelles du faiseur de bande dessinée... Comment ne pas en faire trop? Est-ce suffisant? Comment Ne pas tomber dans la démonstration? Comment transmettre des émotions avec des codes simples? Comment mettre en avant les codes narratif de façon a pouvoir jouer avec eux?
Mais le minimalisme, est-ce seulement ça?
Je ne le crois pas ! Je pense qu'on peut faire du minimalisme tout en utilisant des codes graphiques plus élaborées que de simples formes géométriques basiques, je pense aussi, qu'une mise en scene et un découpage très travailler n'empeche pas une BD d'etre minimaliste... Il suffit d'être dans l'état d'esprit, que la forme soutienne le fond et inversement, que le minimalisme soit un outil et non une finalité... Faire minimaliste pour faire minimaliste: Non, ca n'a pas de sens ! Il faut qu'en lisant la BD qu'on se dise qu'on ne la voit pas autrement, que si elle avait été faite différement, ca ne fonctionnerait pas aussi bien... Faire minimaliste pour appuyer le propos: oui ! | |
| | | Yaka forme informe
Messages : 24 Date d'inscription : 19/09/2007 Localisation : Géographiquement à l'est, mentalement complètement à l'ouest
| Sujet: Re: Une définition de la BD minimaliste Mer 26 Sep - 12:00 | |
| Bon vu que j'ai le droit de poster sur ce topic épinglé, je suppose que je peux m'autoriser à le polluer.
J'pense à un truc très con : des strips de quelques cases, suffisants à eux-même (même si groupés ils forment un tout), est-ce aussi une forme de minimalisme ? Après tout, amener un gag par exemple en 3 ou 4 séquences, c'est utiliser des codes narratifs très minimes. Ou est-ce plutôt une version courte d'une narration plus "traditionnelle" ? | |
| | | sydn Admin
Messages : 134 Date d'inscription : 29/08/2007 Age : 43
| Sujet: Re: Une définition de la BD minimaliste Mer 26 Sep - 12:26 | |
| Non. Pour moi Calvin et Hobbes, par exemple, n'est pas du tout du minimalisme. Comme expliqué plus haut, il n'y a pas dans Calvin et Hobbes la volonté d'avoir un propos minimaliste. Le fond n'est pas minimaliste, et la forme non plus. Dans Garfield, par contre, on s'approche parfois d'un propos minimaliste: Lorsqu'on a la répétition d'une même case (quand garfield est couché dans son bac en train de penser, ou de ne rien dire ou faire jusqu'à la dernière case par exemple)... La volonté est là de montrer vraiment qu'il ne bouge vraiment pas d'un poil ce flegmard! Et pour appuyer ce propos, l'auteur utilise des artifices minimalistes. Le minimalisme est un outil qui doit appuyer le propos, donner sens. Dans Calvin et Hobbes, et d'autres strips, il n'y a pas cette approche là.
L'aspect court du strip, m'apparait plus comme une contrainte que comme un outil.
Et au contraire, si l'obligation de faire court peut entrainer effectivement une économie de moyens, elle entraine aussi souvent l'utilisation d'artifices narratif plus compliqués qu'a l'habitudes (élipses énormes par ex).
je sais pas si je suis clair. En gros, un strip peut etre minimaliste, mais dans ce cas, ce n'est pas par son aspect "court" qu'il l'est. | |
| | | Yaka forme informe
Messages : 24 Date d'inscription : 19/09/2007 Localisation : Géographiquement à l'est, mentalement complètement à l'ouest
| Sujet: Re: Une définition de la BD minimaliste Mer 26 Sep - 13:29 | |
| Si si c'est clair. Et ça tombe bien, parce que je pensais justement à du Garfield comme ex'emple de strip pouvant être minimaliste. Et à calvin en strip bof pas trop. Bon ça va, j'ai à peu près compris ta définition du dessus alors . | |
| | | sydn Admin
Messages : 134 Date d'inscription : 29/08/2007 Age : 43
| Sujet: Re: Une définition de la BD minimaliste Mer 26 Sep - 14:20 | |
| | |
| | | Yaka forme informe
Messages : 24 Date d'inscription : 19/09/2007 Localisation : Géographiquement à l'est, mentalement complètement à l'ouest
| Sujet: Re: Une définition de la BD minimaliste Mer 26 Sep - 15:00 | |
| - sydn a écrit:
- Je pense qu'on peut faire du minimalisme tout en utilisant des codes graphiques plus élaborées que de simples formes géométriques basiques, je pense aussi, qu'une mise en scene et un découpage très travailler n'empeche pas une BD d'etre minimaliste...
En fait, on comprend bien, et la suite du texte explique ce à quoi tu veux en venir, mais ça reste très abstrait. Disons que ça fait un peu définition fournie par l'éducation nationale ;-). Mais bon je n'ai pas mieux à proposer. | |
| | | sydn Admin
Messages : 134 Date d'inscription : 29/08/2007 Age : 43
| Sujet: Re: Une définition de la BD minimaliste Mer 26 Sep - 15:34 | |
| Ben si c'est un peu vague, c'est parce que ca n'est pas une définition précise! je pense qu'on peux pas avoir une définition précise! en gros... - Citation :
- on peut faire du minimalisme tout en utilisant des codes graphiques plus élaborées que de simples formes géométriques basiques
peut correspondre à la bd de Jiko avec Rahan. et - Citation :
- une mise en scene et un découpage très travaillé n'empeche pas une BD d'etre minimaliste
je pense a des trucs fait par Yokor (tu dois pas connaitre), ou dans une moindre mesure à Ibn Al Rabbin (ca reste plus élaboré narrativement que le dormeur^^) | |
| | | sydn Admin
Messages : 134 Date d'inscription : 29/08/2007 Age : 43
| Sujet: Re: Une définition de la BD minimaliste Mar 15 Juil - 18:02 | |
| j'ai approfondit un peu les idées développé ici sur le blog: - Citation :
- Difficile de donner une définition précise du minimalisme sans l'enfermer dans des schémas et des codes contraires à toute liberté artistique...
Donner un nom à un courant artistique, c'est lui coller une étiquette. C'est le cloisonner. Chaque mouvement artistique découle d'un mouvement précédent, et devient source pour un prochain. La création artistique est en mouvement perpétuel, on ne peut pas considérer qu'un terme, une appellation, un nom, une étiquette (prenez le terme que vous préférez) doit représenter une définition ultra précise, c'est un non sens. C'est aller à l'encontre de ce qui fait la richesse de l'art: sa liberté. Alors, oui, les étiquettes c'est bien pratique, elles donnent un cadre de référence, mais personnellement, je me refuse à dire que le minimalisme est "Une recherche formelle de l'abstraction inexpressive.". Cette définition correspondait peut-être au minimalisme des années 60, celui de Frank Stella, de Donald Judd et autres, mais ce sont les bases, rien n'est figé! Rien n'empêche d'en reprendre les codes et d'en faire autre chose, d'élargir sa Forme afin d'exploiter d'autres Fonds.
"Mais alors ce n'est plus du Minimalisme", me dira-t-on... Pourtant, si la réalité formelle de l'objet tend à la représentation minimaliste, tout en détournant son propos, ce n'est plus l'objet qui sort du cadre de référence, mais bien le cadre qui s'agrandit.
Dans ce cas là, la bande dessinée minimaliste peut se définir de différentes manières. Le minimalisme permet d'en revenir aux sources: codes graphiques, codes narratifs... Se pose alors la question du but d'une telle démarche, au-delà de l'auto-représentation. Si on en croit la définition de Wikipédia, et de bon nombres d'ouvrages abordant le sujet (je n'en connais aucun dédié uniquement à ce sujet), l'un des intérêts principal dans cette recherche de la simplicité extrème, c'est de se débarrasser de tout effet illusionniste, afin d'aller à l'essentiel, sans ornementation, sans faire tomber le spectateur dans la délectation superficielle et gratuite, qui s'apparenterait à une sorte de raccolage artistique. Comment ne pas en faire trop? Est-ce suffisant? Comment ne pas tomber dans la démonstration? Comment transmettre des émotions, ou non-émotions, avec des codes simples? Comment mettre en avant les codes narratif de façon a pouvoir jouer avec eux? ...
On comprend donc a quel point il peut être difficile d'en définir les limites! A partir de quel moment ce n'est plus minimaliste???
J'ai une méthode, quelque peu subjective (mais comment être objectif quand il s'agit de jugement?), mais qui me semble être une des bases de l'analyse critique: Il faut que l'on ne puisse imaginer l'oeuvre autrement que de la façon dont elle est représentée. Dans le cas d'une BD minimaliste, aurait-elle le même impact, la même force, le même intérêt si elle était faites différemment? (de façon réaliste, gros nez, manga, ou même encore plus minimaliste?). A mon sens, là se situe la limite: dans la corrélation entre forme et fond.
Il est aussi dommage qu'en limitant la bande dessinée minimaliste à son intérêt "éliptique", on en oublie, par exemple, qu'une des forces de la Bande dessinée est son articulation (tout particulière) entre texte et image. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Une définition de la BD minimaliste | |
| |
| | | | Une définition de la BD minimaliste | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|